Le camp romain du Rouret et la baume Robert

L’oppidum (camp retranché) du quartier du bois, plus communément appelé “Camp romain” situé à 480 m d’altitude sur la commune du Rouret, domine en à pic la vallée des gorges du Loup au nord et permet une vue plongeante jusqu’au littoral méditerranéen au sud. 

Ce lieu remarquable classé “site archéologique” a mis à jour de nombreuses céramiques pré-romaines (terre crue) et romaines (terre cuite) attestant d’une très longue occupation militaire du camp : principalement de la fin de l’âge du Bronze (VIe siècle av. J.-C) jusqu’à la disparition de l’empire romain. Constitué d’une enceinte circulaire ceinturant le haut de la colline (aujourd’hui on devine encore deux murs en arc de cercle), l’extérieur de la fortification était faite de gros blocs de pierre grossièrement agencés dites “cyclopéens” (encore visibles à deux endroits) pour rendre la progression de l’ennemi plus difficile.

En redescendant, on profite du passage aux abords d’une plantation de chênes truffiers, suivi d’un adorable petit champ expérimental de vignes, puis on longe une ancienne bergerie. Celle-ci fut construite en 1854 par les fermiers et cultivateurs de la région, elle était entourée de champs de froment (blé tendre) et seigle utiles à la confection de pain, de vesces et méteil destinés à l‘alimentation des animaux, ainsi que d’autres pois et légumineuses intégrés aux repas des paysans.

Aux abords d’un jardin privé grillagé, faites un petit écart jusqu’à l’entrée imposante de la baume Robert. Une lame de silex datant du paléolithique supérieur a été découvert près de son entrée.
Creusée par l’écoulement de l’eau dans la roche calcaire, la grotte est découverte en 1899 par Gavet, un pionnier de l’exploration souterraine de la région. Les spéléologues peuvent parcourir un réseau de plus de 4600 m, afin de découvrir une rivière principale et deux affluent, des siphons, ainsi qu’une galerie de splendides concrétions. 

(sources : Ville du Rouret, guide RandOxygène, archéoprovence.com)